La première année en chiffres

420    Nombre de candidats total 

110    Nombre de candidats doublant

147    Nombre de places en deuxième année 

25%     Chances de réussite d’un primant

55%     Chances de réussite d’un doublant

600    Nombre d'heures de cours

250    Nombre de jours de travail

Effectifs en 2020

L'examen

modalités / barème /champs

L’examen est noté sur 250 questions (1 point par question) pour l’ensemble des trois branches :

  • Sciences Médicales de Base (SMB) : 150 points
  • Science Fondamentales Obligatoires (SFO) : 60 points
  • Sciences humaines (PSS/MIGA) : 40 points


Le format des questions est celui bien connu des questions QCM :

  • 70% des questions sont de type A : 1 seule réponse juste parmi 5 propositions
  • 30% des questions sont de type type K’ : 1 ou plusieurs réponses justes parmi 4 propositions


Niveau requis : la barre de passage en deuxième année

La barre de passage en deuxième année varie en fonction du niveau moyen des étudiants et de la difficulté intrinsèque de l’examen. Elle se situe autour de 170 points sur 250 ( à +/- 10 points selon les années). A titre d’information, la barre était à 175 en 2018 et 155 en 2022…S’il y a une chose à retenir du graphique suivant : travailler les 3 branches (SMB, SFO, PSS/MIGA) est indispensable pour passer la barre de la première année. 

Beaucoup d’élèves tombent dans le piège de travailler uniquement le bloc SMB au détriment des deux autres, sous prétexte que ce dernier corresponde le plus à leur représentation de « la médecine ». Mais ceci constitue une double erreur stratégique :

  • Premièrement, même si le bloc SMB comporte le plus de points à prendre (150), il ne suffit pas - même dans le scénario idéal où vous feriez un sans-faute ! - pour passer la barre (potentiellement à 180).
  • Deuxièmement, les questions SMB sont pointues et l’étendue du champs est immense…il est donc illusoire d’espérer faire tous les points dans cette branche, et tout simplement indispensable d’aller faire la chasse aux points en SFO et PSS.


On constatera qu’une barre à 180 points laisse peu de chance « au hasard », elle correspond grossièrement à réussir 3 questions sur 4 tout au long de l’examen. Ceci laisse tout juste la place à quelques erreurs d’inattention et aux quelques questions trop difficiles…mais en aucun cas à des impasses sur un large pan du programme.

Champs de l'examen

Il est toujours bon de garder en tête tout au long de l’année une vue générale du programme afin d’éviter deux erreurs stratégiques communes qui conduisent à consacrer trop de temps à une branche particulière:

  • Le biais d’évitement : erreur qui consiste à travailler ses points forts et délaisser ses points faibles
  • Le zèle : on perd trop de temps sur ses points faibles, au détriments de ses points forts


La représentation du barème de l'examen ci-contre vous aide à garder à l'esprit l'importance relative de chaque matière:



version pdf: programme première année.pdf

Sciences Médicales de Base (SMB)

biologie moléculaire et cellulaire, génétique, biochimie, histologie, embryologie, physiologie, les grands systèmes du corps humain

Le bloc SMB est divisé entre les deux semestres d’étude. L’idée générale est de partir de l’infiniment petit au début de l’année vers la globalité du corps humain à la fine de l’année. Les deux semestres sont équivalents en terme de points à l’examen (environ 80 points par semestre). Au cours du premier semestre, on étudie principalement le dogme ADN ARN Protéine, la génétique, le fonctionnement de la cellule, la biochimie relative au métabolisme humain, l’embryologie ainsi qu’un survol de la microbiologie. Ce semestre est caractérisé par des cours relativement compactes, mais une connaissance très fine des mécanismes est exigée des étudiants. Le second semestre est beaucoup plus lourd en volume que le premier (presque deux fois plus lourd, si on pèse ses classeurs…) mais les deux semestres sont de contributions équivalente en terme de points à l’examen. En contrepartie, il comporte des cours réputés « plus agréables » à travailler pour les étudiants car on entre alors dans le vif du sujet de la médecine avec à chaque cours quelques vignettes de clinique… Ici plus que jamais, il sera important de savoir s’approprier le cours et sélectionner les informations pertinentes.

Sciences Fondamentales Obligatoires (SFO)

Physique, Chimie générale, Statistiques, Chimie Organique

Comme l’indiquent leur nom, cette branche n’est pas facultative. Après SMB, c’est même la branche qui comporte le plus de points à l’examen. Mais surtout, les questions de SFO ont un fort pouvoir discriminant…Heureusement, les SFO sont l’occasion de faire une pause dans l’apprentissage pur et dur et la sollicitation de la mémoire, rudement mise à l’épreuve par le bloc SMB. Les SFO nécessite une compréhension logique de certains concepts, et de savoir re-effectuer des calculs types. Certains étudiants se font une montagne des matières scientifiques mais ne perdez pas à l’esprit une chose : on ne vous demandera jamais d’inventer quoi que ce soit, même en physique. Au contraire, il faut savoir refaire des choses déjà vues en cours ou en exercice…ces matières sont donc tout sauf impossible à réussir !

Le bloc SFO est composé de quatre matières :

  • Physique :  Cette matière est réputée la plus difficile pour la majorité des étudiants, dont certains se noient dans la flaque d’eau des calculs et perdent de vue l’essentiel…Attention : si certains calculs sont exigibles, l’accent est mis avant tout sur une bonne compréhension qualitative des phénomènes plutôt que sur le quantitatif. C’est pourquoi il est primordial de développer un minimum de « sens physique » en travaillant régulièrement plutôt que de refaire mille fois les mêmes calculs fastidieux dans l’espoir que le même exercice à la virgule près tombe à l’examen.
  • Chimie générale :  Assez calculatoire et plutôt bien réussie par la majorité des candidats, cette branche se résume à un ensemble restreint de méthodes et formules à appliquer dans des exercices.
  • Statistique :  Souvent obscure pour beaucoup d’étudiants, il parait déraisonnable pour un futur-médecin de ne pas travailler cette branche. En effet : le but ultime de cours de statistique en première année de médecine et de donner les clefs de compréhension aux étudiants afin qu’ils puissent juger objectivement si un nouveau médicament ou protocole est recommandable pour leur patient, ou bien s’il s’agit d’une fumisterie des pharma ou autre ! Dans un monde ou les fake-news et les conflits d’intérêts abondent, bien comprendre la statistique, c’est se donner les moyens de savoir ce qu’il est légitime de croire, non seulement pour votre propre gouverne mais surtout pour protéger vos patients ! Travailler cette matière est sans aucun doute un investissement valable. En effet, 20% des connaissances médicales sont modifiées chaque année sur la base de nouvelles publication dont il faut savoir juger la crédibilité. Toutes vos études en médecine humaines s’appuieront sans arrêt sur les concepts statistiques de la première année. Enfin, ces concepts seront à nouveau utilisés pendant l’examen final de 6ème année.
  • Chimie organique :  Cette branche n’a rien à voir avec la chimie générale. Ici, l’importance est donnée encore une fois au qualitatif. Une ensemble d’une vingtaine de réaction chimique type est à connaitre mais pas seulement. Certains concepts clef sur les propriétés de protéines, sucres, lipides, et acides sont systématiquement testé lors de l’examen et il faudra être vigilent aux quelques détails sur lesquels le professeur mettra l’accent pendant le cours.

Personne, Santé, Société / Médecine Interne Générale Ambulatoire (PSS/MFE)

Cette branche est moins discriminante que les autre car elle repose en grande partie sur le « bon sens ». Cependant, elle n’est pas à négliger pour autant. Il est important de bien écouter le cours et de décrypter les messages clefs des intervenant, plutôt que d’essayer de tirer soi-même le sens de la présentation PowerPoint. Ainsi, assister au cours et retenir l’essentiel permet d’assurer environ 25 points sur 40…Pour prendre les 15 points restants, il est nécessaire de travailler un peu plus en profondeur certaines slides des présentations qui sont matière à questions d’examen. En effet certains sujets abordés comme l’organisation du système de santé ou l’éthique renferment quelques subtilités et définitions qui doivent être apprises par cœur